Metig (Margueritte)

Cette chanson est traditionnelle et reprise par nombre de chanteurs bretons célèbres

Tud yaouank a Vreizh-Izel, dedostait da glevet
An istor eus ma daeroù ha ma foanioù kalet

Me zo ur c'hloareg yaouank eus eskopti Kemper
O vont d'ober e studi da skolaj Landreger

E bord ar mor on ganet, 'barzh 'bro sant Gwennole
Ha biskoazh nemet glac'har ne'm eus bet em buhez

Glac'har a wir garantez, setu ma flanedenn
Planedenn rust ha kalet da heuliañ penn-da-benn

Pa oan em bugaleaj, ma mamm baour alies
A lavare din " ma mab, kar ha ped ar Werc'hez

Ped anezhi ma mabig, ped Gwerc'hez Remungol
M'he fedez a wir galon, ned i jamez da goll "

O tostaat ouzh Landreger, me 'gavas ur plac'hig
Koant evel un ael Doue, he anv' oa Metig

" Salud deoc'h ! plac'hig yaouank ", a lavaris dezhi
" Eveldon oc'h ankeniet o kuitaat tud ho ti

Ho tornig flour em dornig lakit gant karantez
Evit ma vimp eürusoc'h o ouelañ asambles "

Ar plac'hig a lavaras : " O kloareg Gwennole
Pedomp Doue alies an eil evit egile

Er joa koulz hag en anken, dalc'hit soñj a Vetig
Eus a-vremañ da viken ez eo ho mestrezig "

Neuze e peden Doue ha sent kozh Breizh-Izel
'Vit ma vijemp 'n hor buhez laouen, eürus, santel.

Jeunes gens de Basse-Bretagne, approchez et vous entendrez
L'histoire de mes pleurs et de mes cruelles peines

Je suis un jeune clerc de l'évêché de Quimper
Qui part faire ses études au Collège deTréguier

Au bord de la mer je suis né, au pays de Saint Gwénolé
Et je n'ai jamais eu dans la vie que du chagrin

Le chagrin du grand amour, voilà mon destin
Un destin rude et dur à suivre jusqu'au bout

Durant mon enfance, ma pauvre mère souvent
Me disait " mon fils, honore et prie la Vierge

Prie-la mon petit, prie la Vierge de Remungol
Si tu la pries d'un coeur sincère, tu ne seras jamais perdu "

En approchant de Tréguier, je rencontrai une jeune fille
Belle comme un ange de Dieu,son nom était Metig.

" Salut à vous, jeune fille " lui dis-je
" Comme moi vous êtes affligée de quitter votre maison.

Mettez avec amour votre douce petite main dans la mienne
Et nous serons plus heureux à pleurer ensemble. "

La jeune fille répondit : " O clerc de Gwénolé,
Prions souvent Dieu l'un pour l'autre.

Dans la joie comme dans la peine, conservez le souvenir de Metig,
Qui est votre bien-aimée maintenant et à jamais ".

Alors j'ai prié Dieu et les vieux saints de Basse-Bretagne
Pour que nos vies soient joyeuses, heureuses, saintes.